LE BEAU RÔLE

Un film de Victor Rodenbach
Scénario Victor Rodenbach & Camille Lugan
avec William Lebghil, Vimala Pons, Jérémie Laheurte, Pauline Bayle, Julie Hega, Sarah Le Picard, Salif Cissé, Thimotée Robart, Bruno Podalydès…
Comédie – 2024 – France – 1h24

Sortie en salles le 18 décembre 2024

L’histoire
Depuis des années, Henri et Nora partagent tout : ils s’aiment et elle met en scène les pièces dans lesquelles il joue. Quand Henri décroche pour la première fois un rôle au cinéma, la création de leur nouveau spectacle prend l’eau et leur couple explose. Est-il possible de s’aimer sans s’appartenir complètement ?

3 bonnes raisons de voir ce film

1/ Après avoir fait ses armes sur l’écriture de séries comme PLATANE ou LES GRANDS, collaboré au scénario du film PERDRIX d’Erwan Le Duc et créé la série STALK, Victor Rodenbach signe avec LE BEAU RÔLE, son premier long métrage. Une comédie sentimentale extrêmement attachante.

Le film brosse le portrait subtil d’un couple dont le quotidien professionnel, dans le milieu artistique, va mettre à mal l’amour et la complicité.

Victor Rodenbach
réussit l’exploit de ne jamais être excluant pour ses spectateurs. Et pourtant, il y avait un véritable risque à situer le cœur de son intrigue dans un milieu trop souvent considéré comme futile.
Mais l’intelligence avec laquelle il dépeint l’infidélité créative d’Henri et ses conséquences dans le couple qu’il forme avec Nora dépasse le simple cadre du monde du théâtre et celui du cinéma. Deux mondes qui, d’ailleurs, peinent parfois à trouver l’harmonie, tant leurs enjeux diffèrent.

2/ Si le film nous emporte, c’est aussi sans aucun doute, grâce à l’excellence de son casting, que ce soient les premiers ou les seconds rôles.

Après les récents UN MÉTIER SÉRIEUX de Thomas Lilti, LA VIE DE MA MÈRE de Julien Carpentier ou la série HIPPOCRATE (saison 3, de Thomas Lilti) en attendant pour Noël le très joli, JOLI JOLI de Diastème, William Lebghil trouve avec le personnage d’Henri, le moyen d’ouvrir encore sa palette de jeu.
L’acteur prouve à quel point, quand on lui en donne les moyens, combien il est un acteur subtil avec qui il faut désormais et définitivement compter.   

La volubile Vimala Pons n’est pas en reste et compose avec la puissance d’émotion et de fantaisie qu’on lui connait, un personnage complexe de femme blessée mais combative.

Saluons également le reste de la distribution du film qui fait la part belle à des seconds rôles qui parviennent à exister fortement en seulement quelques scènes. On peut ainsi citer le trop rare Jérémie Laheurte, Pauline Bayle (metteuse en scène de théâtre et compagne dans la vie de Victor Rodenbach), Salif Cissé (déjà excellent aux côtés de William Lebghil dans LA VIE DE MA MÈRE) ou bien encore Bruno Podalydès irrésistible ici, dans le rôle d’un réalisateur qui doute.

3/ Avec LE BEAU RÔLE, Victor Rodenbach explore avec humour et acuité, la difficulté de concilier au quotidien et en règle générale l’amour et le travail.
Et pour cela, le réalisateur porte son regard sur deux personnages très attachants, à travers la complexité de leur relation affective et créative dans le milieu du spectacle.

Porté par des acteurs en grande forme et des dialogues incisifs, LE BEAU RÔLE mérite assurément le détour par les salles obscures.

Jean-Luc Brunet / Cin’Écrans

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