« La question de la jouissance est au cœur du film… » Héloïse Pelloquet
Chiara vit sur une île de la côte atlantique, là où son mari Antoine a grandi. Ils forment un couple heureux et amoureux. Elle a appris le métier d’Antoine, la pêche, et travaille à ses côtés depuis vingt ans. L’arrivée de Maxence, un nouvel apprenti, va bousculer leur équilibre et les certitudes de Chiara…
« C’est très amusant d’être entre les mains d’une réalisatrice qui sait ce qu’elle veut » Cécile de France
Réalisatrice de 3 courts très remarqués, Héloïse Pelloquet nous livre avec LA PASSAGÈRE, son premier long-métrage, le portrait vibrant d’une femme qui prend son destin en main avec courage, au risque de déplaire.
Ce récit d’un affranchissement est mené avec une grande maitrise scénaristique par Héloïse Pelloquet qui pratique aussi joliment l’art de l’ellipse, jusqu’à la bouleversante séquence finale dont on se gardera bien de vous révéler la teneur.
Avec la complicité de ses magnifiques comédiens principaux (Cécile de France magistrale, mais aussi Grégoire Monsaingeon et Félix Lefebvre) et de nombreux acteurs non professionnels, la réalisatrice effectue une plongée en immersion dans le quotidien des marins pêcheurs de l’ile.
Et puis surtout, elle filme avec beaucoup d’intelligence et de sensualité, de manière quasi organique, la relation naissante entre Chiara et Maxence, sans jamais l’opposer d’une quelconque manière à celle qu’elle vit avec Antoine, son mari.
LA PASSAGÈRE expose ainsi avec une belle et bienvenue aisance, un point de vue très affirmé sur le désir féminin.
« Enfin, on nous dit dans un film que c’est possible d’aimer deux personnes à la fois » Cécile de France
C’est à l’occasion de la présentation en avant-première au Festival du film de Sarlat que j’ai eu le grand plaisir d’échanger avec la réalisatrice et ses trois acteurs principaux.
INTERVIEW HÉLOÏSE PELLOQUET, GRÉGOIRE MONSAINGEON, CÉCILE DE FRANCE, FÉLIX LEFEBVRE
Colocs de choc avec Hélène Vincent
Entre drame et comédie, le long métrage d’Élodie Lélu, transcendé par la composition subtile de la géniale Hélène Vincent, vaut bien mieux que son titre et son affiche. Un premier film inégal mais attachant !
Le deuxième acte, réjouissante autopsie du 7eme art par un drôle d’Oizo !
On n’arrête plus Quentin Dupieux ! Avec ce 3e film en moins d’un an, le réalisateur nous régale d’une réjouissante satire du monde du cinéma, avec la complicité d’acteurs visiblement ravis de servir des situations savoureuses et des dialogues jouissifs à souhait.
L’innocence retrouvée et bouleversante de Hirokazu Kore-Eda
L’innocence d’Hirokazu Kore-Eda est un film profondément délicat, subtil et bouleversant, l’un des plus beaux de 2023. Une nouvelle pièce maitresse dans l’œuvre du cinéaste japonais, aux côtés de Tel père, tel fils ou Une affaire de famille.