LOVE LIFE
Un film de Kôji Fukada
Scénario de Kôji Fukada
Avec Fumino Kimura, Tomorowo Taguchi, Tetta Shimada
Drame – 2h04 – Japon
Sortie en salles le 14 juin 2023
L’histoire
Taeko vit avec son époux Jiro et son fils Keita en face de chez ses beaux-parents. Tandis qu’elle découvre l’existence d’une ancienne fiancée de son mari, le père biologique de Keita refait surface. C’est le début d’un cruel jeu de chaises musicales, dont personne ne sortira indemne.

3 bonnes raisons de voir ce film
1/ Réalisateur des très remarqués L’INFIRMIÈRE, SUIS-MOI JE TE FUIS et FUIS-MOI JE TE SUIS, le cinéaste japonais Kôji Fukada confirme avec LOVE LIFE tout le bien qu’inspire son travail.
Ce nouveau film, dans la droite lignée de l’œuvre de Hirokazu Kore-Eda (NOBODY KNOWS, TEL PÈRE, TEL FILS) par sa manière de décrire la famille, est un très beau moment de cinéma. Un film intense et délicat dont le souvenir nous hante bien après l’avoir découvert.
Il faut dire que le réalisateur n’a pas son pareil pour nous présenter avec force détail ses personnages principaux et leurs conditions de vie presque idylliques. Seulement voilà, le destin s’en mêle et le quotidien de Taeko & Jiro s’en trouve totalement bouleversé. Impossible d’en dire beaucoup plus sur ce moment dramatique qui fait basculer le film, sans gâcher votre plaisir de cinéphile. Toujours est-il que vous vous trouvez alors embarqué dans une aventure humaine bien plus originale et passionnante qu’il n’y parait au premier abord.
2/ LOVE LIFE qui ose avec bonheur les ruptures de ton, passant d’une grande douceur au déchirement intime, provoque des sentiments souvent contradictoires envers des personnages complexes et aux comportements parfois ambigus. Le réalisateur en profite pour aborder de nombreux sujets tels que le manque, la solidarité, le besoin d’autrui, l’entraide, l’aveuglement amoureux, le rapport de classe et de générations…
En effet, à travers un récit très contemporain, Kôji Fukada laisse entendre que les rapports inter générationnels n’ont finalement pas tant évolué que ça entre le japon d’hier et celui d’aujourd’hui. Le respect et une forme de soumission aux anciens est montrée comme pratiquement plus importante que la relation entre époux. C’est d’autant plus vrai que LOVE LIFE pointe également la question de la différence de classe sociale entre Taeko et la famille de son mari. Le film dénonce ainsi une forme de carcans dans lequel Taeko & Jiro sont emprisonnés et dont ils tentent de s’affranchir, non sans faire de dégâts autour d’eux…
3/ Kôji Fukada joue avec beaucoup d’intelligence sur la notion de distance, géographique, physique et émotionnelle entre ses personnages principaux. On s’y perd parfois mais toujours avec plaisir tant le cinéaste sait nous ramener à l’essentiel. Avec LOVE LIFE, présenté à la Biennale de Venise en 2022, le réalisateur signe une nouvelle pièce maitresse de son cinéma et surtout un très beau et subtil mélodrame familial que l’on vous conseille chaleureusement.
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