Louis Garrel, pas totalement innocent mais en état de grâce !

Le pitch
Quand Abel apprend que sa mère Sylvie, la soixantaine, est sur le point de se marier avec un homme en prison, il panique. Épaulé par Clémence, sa meilleure amie, il va tout faire pour essayer de la protéger. Mais la rencontre avec Michel, son nouveau beau-père, pourrait bien offrir à Abel de nouvelles perspectives…

L’avis Cin’Écrans
Avec L’INNOCENT, Louis Garrel nous régale devant et derrière la caméra d’une réjouissante comédie à la croisée d’autres chemins…
L’acteur réalisateur navigue en effet et avec un plaisir communicatif entre le film d’espionnage, le polar burlesque, le film de braquage et la comédie sentimentale.
Louis Garrel ose tout et ça passe, même quand il convoque la variété française des années 80, mais ça, c’est « Une autre histoire » … C’est sans doute ce que l’on appelle l’état de grâce !

Jamais son cinéma n’a paru aussi libre, aussi joyeux. Il faut dire que l’interprète d’Abel, souvent très drôle, s’est entouré d’une joyeuse et magnifique troupe de comédien.ne.s.
On prend ainsi un plaisir inouï à retrouver la singulière et magistrale Anouk Grinberg (excellente aussi ces derniers mois dans LA NUIT DU 12 de Dominik Moll), à découvrir le sens inné du rythme et de la comédie de Noémie Merlant et l’assurance fragile d’un Roschdy Zem au top de sa forme et de son charisme.

Bref, chacun y trouvera plus que son compte, tant le mix improbable sur le papier s’avère enthousiasmant ! L’INNOCENT est un film qui fait un bien fou. Ne boudez pas votre plaisir et mieux encore, n’hésitez pas à le partager !

Bonus
Entretien avec Louis Garrel
Entretien avec Anouk Grinberg et Roschdy Zem
Entretien avec Thierry Frémaux
Bande annonce

Simple et efficace ! Au menu de cette édition numérique, trois beaux entretiens qui viennent parfaitement compléter le plaisir pris à (re)voir le film de Louis Garrel.
Au cours de son interview, le réalisateur nous en dit plus sur la genèse du film, ses choix de mise en scène, son plaisir à travailler avec des comédiens qui lui font confiance quand lui-même peut douter… sur son rapport décomplexé à la variété française et à son utilisation (très judicieuse) dans le film.

Le second entretien est l’occasion d’écouter Roschdy Zem s’exprimer sur un personnage tendre et vulnérable dont il avait envie à ce moment de sa carrière, son travail de préparation, plus compliqué dans la comédie que dans le drame, et sur le lâcher prise dans le jeu demandé par son metteur en scène et partenaire Louis Garrel.
On écoute aussi avec délice la parole trop rare d’Anouk Grinberg qui a pris un plaisir dingue à jouer l’amour fou avec Roschdy Zem et à interpréter la riche partition d’un scénario brillant coécrit par Louis Garrel. La comédienne dont l’enthousiasme fait plaisir à voir et écouter décrit d’ailleurs l’acteur-réalisateur comme un maestro de la mise en scène et puis « il tellement sympa, Louis, qu’on lui donnerait tout… »

Le troisième bonus est également très intéressant et nous propose un éclairage inédit sur le parcours du film à travers le témoignage passionnant de Thierry Frémaux.
Le délégué général du Festival de Cannes passe ainsi en revue de nombreuses étapes de la vie du film : De l’annonce par Louis Garrel du tournage dans la ville de Lyon chère au cœur de Thierry Frémaux (directeur de l’Institut Lumière) jusqu’à la présentation devant les 5000 spectateurs du Festival Lumière, en passant évidemment par la sélection cannoise de L’INNOCENT.
Le patron du plus grand festival ne boude pas son plaisir d’avoir proposé la comédie (mais pas que !) de Louis Garrel lors de la soirée événement du 75ème anniversaire du festival devant un parterre de stars…. Il nous régale de nombreuses anecdotes, notamment sur la fébrilité d’un acteur-réalisateur qui ne s’attendait sans doute pas à une telle reconnaissance professionnelle mondiale pour ce film qui, quelques mois plus tard, s’attirait également les faveurs du grand public lors de sa sortie en salles.

Le plus Cin’Ecrans
Vous en voulez encore ? Nous vous invitons à partager notre interview de Louis Garrel, réalisée en août dernier à l’occasion de la présentation de L’INNOCENT, en clôture du Festival du film francophone d’Angoulême.