ROBOT DREAMS (Mon ami robot)

Un film de Pablo Berger
Scénario de Pablo Berger d’après le roman graphique écrit par Sara Varon en 2007, Robot dreams

Animation – 1h42 – Espagne/France
Sorti en salles le 27 décembre 2023

Disponible en BLU RAY, DVD & VOD – 24 juillet 2024 – Wild side vidéo

Image 16/9
Version originale DTS-HD Master audio 5.1
Audiodescription
Sous-titres pour sourds & malentendants

L’histoire 
DOG, vit à Manhattan et la solitude lui pèse. Un jour, il décide de construire un robot et ils deviennent alors les meilleurs amis du monde ! Par une nuit d’été, DOG avec grande tristesse, est obligé d’abandonner ROBOT sur la plage. Se reverront-ils un jour ?

Le film ****1/2
MON AMI ROBOT
fait partie de ces films que l’on n’attend pas forcément mais que l’on est ravi de découvrir, avec une seule envie en tête : partager son enthousiasme avec le plus grand nombre.

Précisons que c’est le nom de Pablo Berger, réalisateur de 3 autres films très originaux (TORREMOLINOS 73, BLANCANIEVES et ABRACADABRA) qui a aiguisé notre curiosité.
Bien nous en a pris, tant ce premier film d’animation du cinéaste espagnol s’avère atypique et inspiré. ROBOT DREAMS sorti en salles sous le titre français MON AMI ROBOT méritait bien plus que le succès d’estime qu’il y a rencontré. La séance de rattrapage s’impose donc à la maison.

Un bon conseil, passez outre l’aspect premier « simpliste » de l’animation. Il suffit de quelques minutes pour lui trouver beaucoup de richesse, de qualités et pour totalement se laisser embarquer par cette très touchante, mais jamais niaise, histoire d’amitié entre un chien et un robot.

L’absence totale de dialogues n’est absolument pas un problème, bien au contraire ! Elle participe même au charme fou procuré par le film et décuple la force des sentiments ressentis par le très attachant Dog et les spectateurs de ses mésaventures new-yorkaises.
Ce parti-pris gonflé n’étant évidemment pas sans rappeler BLANCANIEVES (2012), l’excellent second long métrage de Pablo Berger, lui aussi totalement muet.

Une des autres grandes réussites du film, et elles sont nombreuses, réside dans le fait que chacun(e) quel que soit son âge y trouvera son compte, d’autant que le réalisateur a truffé son film de clins d’œil réjouissants et de références, jamais pesantes ou intimidantes pour le spectateur.

Citons en premier lieu cette affiche du film YOYO de Pierre Etaix qui figure en bonne place dans l’appartement de Dog ou le rappel précis d’un plan mythique (celui du décor qui tombe) du film de Buster Keaton, LE CADET D’EAU DOUCE (Steamboat Bill Junior – 1928).

N’oublions pas non plus l’évocation, des 3 Petits cochons, du MAGICIEN D’OZ ou bien encore des jumelles diaboliques de SHINING.

Les plus attentifs pourront même, au détour d’une séquence, remarquer la présence furtive de la pochette de « Remain in light ». Un film d’animation qui cite (même discrètement) cet album majeur des Talking Heads ne peut être mauvais ! Il peut même être bon, voire excellent, d’autant justement que la bande son du film décline très habilement le fameux « September » d’Earth Wind & Fire, pour notre plus grand plaisir.

Bref ! Vous l’aurez compris, l’air de rien, ROBOT DREAMS fait partie de ces films à ne pas louper et dont le souvenir va vous accompagner un bon moment.
Nul doute que dans quelques années, vous fredonnerez encore « Do you remember ? » …

Bonus ****
– Les thèmes du film (Interview de Pablo Berger)  (5mn16)
– Retrouver le New York des années 80 (3mn55)
– Un film sans paroles (3mn27)
– La bande-son (5mn09)
– L’animation (7mn12)
– Qu’écoutait New York dans les 80’s ? (2mn11)
– Le son de New York des années 80 (6mn35)
– Dessiner New York (6mn48)
– De la prise de vue réelle à l’animation (5mn39)
– Film-annonce
– Deux cartes postales

En complément de cet excellent ROBOT DREAMS, son éditeur français Wild Side nous régale d’environ 45 minutes  de riches et passionnants entretiens, thématisés et richement illustrés, avec de nombreux membres de l’équipe du film : du scénariste réalisateur Pablo Berger à Sara Varon, auteur du roman graphique qui a inspiré le film en passant, entre autres, par Yuko Harami, responsable du repérage et montage musical, Ivan Labanda, directeur des voix, Benoît Feroumont, directeur de l’animation, Fabiola Ordoyo, sound designer ou bien encore Sandra Tapia, productrice exécutive…

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