LES MUSICIENS

Un film de Grégory Magne
Scénario de Grégory Magne & Haroun
Avec Valérie Donzelli, Frédéric Pierrot, Mathieu Spinosi, Emma Ravier, Daniel Garlitzky, Marie Vialle, Valentin Pradier, Nicolas Bridet
Comédie dramatique – 2024 – France – 1h41

Sortie en salles le 7 mai 2025

L’histoire
Astrid Thompson parvient enfin à réaliser le rêve de son père : réunir quatre Stradivarius pour un concert unique attendu par les mélomanes du monde entier. Mais Lise, George, Peter et Apolline, les quatre virtuoses recrutés pour l’occasion, sont incapables de jouer ensemble. Les crises d’égo se succèdent au rythme des répétitions. Sans solution, Astrid se résout à aller chercher le seul qui, à ses yeux, peut encore sauver l’événement : Charlie Beaumont, le compositeur de la partition.

L’AVIS CIN’ÉCRANS ***

LES MUSICIENS est le troisième long métrage de Grégory Magne après L’AIR DE RIEN (coréalisé en 2012 avec Stéphane Viard) et LES PARFUMS en 2020. Le réalisateur nous offre une œuvre mineure mais agréable et sans véritable fausse note.

L’occasion pour les néophytes de mieux comprendre les affres de la création artistique à travers la rencontre de 4 artistes aux caractères bien trempés et diamétralement opposés dans leur vision de la musique.

Si dans un premier temps, leurs personnalités très autocentrées laissent craindre un effet repoussoir pour le spectateur en manque d’empathie, le réalisateur parvient à gagner sa sympathie grâce à son regard plein d’humanité et de compassion pour des personnages, malgré tout un peu stéréotypés.

Le cinéaste est aussi bien aidé dans sa tâche par la bande originale du film signée Grégoire Hetzel et par le talent de ses acteurs/musiciens. Sans oublier celui de Valérie Donzelli et Frédéric Pierrot qui apportent un contrepoint bienvenu entre douceur et détermination au cœur de cette bataille d’égos.
À ce titre, une séquence s’avère particulièrement judicieuse et touchante lorsque Beaumont (Frédéric Pierrot) fait part de son désarroi à Astrid (Valérie Donzelli), l’instigatrice de l’événement, face à cette œuvre de commande, ce quatuor qu’il dit ne pas aimer du tout « ça m’a occupé six semaines, il y a 30 ans ! ».
Un point de vue radical qui va évoluer grâce à l’aptitude des musiciens qui vont créer le quatuor sous la direction de son compositeur.

Ce qui démontre, si besoin était, que le doute permet d’avancer, de progresser et fait partie intégrante de la création.
La preuve est apportée en images lors de deux séquences emblématiques et parmi les plus réussies du film. Celle de la réconciliation nocturne autour d’une improvisation conviviale sur le titre de Nirvana « Where did you sleep last night » et celle des répétitions finales au cœur de l’église.

Jean-Luc Brunet / Cin’Écrans

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