- Le mari de la coiffeuse - Les grands ducs - Le parfum d'Yvonne -

Très prolifique, Patrice Leconte voit depuis quelque temps ses nombreux films ressortir en DVD et/ou Blu-ray, avec plus ou moins d’attention apportée à la qualité technique, au packaging et aux bonus.
Après les sorties conjointes l’an passé des versions restaurées de TANDEM, TANGO et MONSIEUR HIRE, sur des combo Blu-ray / DVD, très soignés chez Pathé, c’est au tour de 3 autres films, LE MARI DE LA COIFFEUSE, LES GRANDS DUCS et LE PARFUM D’YVONNE de s’offrir une nouvelle jeunesse dans de belles versions remasterisées HD, et une première sortie en blu-ray (ils sont également disponibles en DVD), chez Rimini Editions.
Comme toujours, l’éditeur ne fait pas les choses à moitié côté bonus puisque si certains contenus figuraient déjà sur de précédentes éditions DVD, on trouve ici pas moins de 5 suppléments inédits…  

LE MARI DE LA COIFFEUSE
Un film réalisé par Patrice Leconte
Scénario : Patrice Leconte et Claude Klotz

Comédie dramatique – 81 mn (BR) 78mn (DVD) – France
Distribution : Jean Rochefort, Anna Galiena, Jacques Mathou, Albert Delpy, Maurice Chevit…
Sorti en salles le 3 octobre 90

Disponible en Blu-ray et DVD chez Rimini Editions
Nouveau master HD. Audio : Français stéréo. Image : 2.35 – 16/9

Le pitch
Antoine a connu ses premiers émois amoureux dans le salon de coiffure de la plantureuse Madame Sheaffer. Il s’est fait une promesse : lorsqu’il sera grand, il épousera une coiffeuse. Il rencontre Mathilde, la coiffeuse de ses rêves. Le coup de foudre est réciproque.

L’avis Cin’Ecrans
Difficile d’imaginer en (re)découvrant avec bonheur LE MARI DE LA COIFFEUSE que Jean Rochefort a fait vivre un cauchemar au jeune Patrice Leconte sur le tournage de son premier film LES WC SONT FERMES DE L’INTERIEUR, tant le comédien semble s’être abandonné aux envies de son réalisateur (ah cette petite danse improvisée dans le salon de coiffure !). Jean Rochefort a rarement, pour ne pas dire jamais, été filmé et regardé avec tant d’amour et de bienveillance. Ce film, né de certains souvenirs d’enfance du réalisateur, est à l’image du duo formé par Jean Rochefort et Anna Galiena, un monument de sensualité, une ode à l’émoi amoureux et au désir. Incontournable !

Bonus DVD
Pour l’amour d’une coiffeuse – inédit (17′)
Les confessions d’une coiffeuse
– inédit (17′)
Le batteur du boléro –
1992 (8′).
Interview de Patrice Leconte
– 2000 (54′)

Outre le génial court-métrage LE BATTEUR DU BOLERO (1992) avec Jacques Villeret et une longue et passionnante interview du réalisateur de près d’une heure, datant de 2000, Rimini éditions nous régalent de deux autres interviews, inédites cette fois-ci.
Dans « Pour l’amour d’une coiffeuse » Patrice Leconte nous raconte avec sa générosité habituelle l’étonnante genèse de ce film singulier produit par Thierry de Ganay. Il s’explique aussi sur l’utilisation assez inhabituelle chez lui de la voix-off, sur le « pourquoi du comment » il ne réalise que des films courts, sur son rapport à l’enfance et à ses émotions qui ont inspiré une partie du film et puis il évoque aussi les relations parfois compliquées entre ses deux acteurs principaux.

Quant aux « Confessions d’une coiffeuse », il s’agit évidemment de celles d’Anna Galiena. La comédienne italienne évoque sa rencontre avec Patrice Leconte, ses doutes sur sa légitimité à incarner Mathilde, son travail d’apprentissage de la coiffure et sa relation avec Jean Rochefort. Il est d’ailleurs amusant de constater que, sur cette question, les points de vue du réalisateur et de l’actrice diffèrent véritablement.

LES GRANDS DUCS
Un film réalisé par Patrice Leconte
Scénario : Serge Frydman et Patrice Leconte

Comédie – 84mn (BR) 80mn (DVD) – France
Distribution : Philippe Noiret, Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Catherine Jacob, Michel Blanc, Jacques Nolot…
Sorti en salles le 21 février 96

Disponible en Blu-ray et DVD chez Rimini Editions
Nouveau master HD. Audio : Français stéréo. Image : 2.35 – 16/9

Le pitch
Trois vieux comédiens, sans le sou, minables et au chômage, sont engagés dans une comédie de boulevard médiocre, qui part en tournée. Le spectacle est monté par un producteur escroc, bien décidé à le saboter afin de toucher l’argent des assurances. Mais les trois acteurs se prennent au jeu et s’investissent dans ce qui sera peut-être la dernière chance de leur vie.

L’avis Cin’Ecrans
Accueilli sans grand enthousiasme lors de sa sortie en salles en 1996, LES GRANDS DUCS méritent d’être redécouverts et pas seulement parce que ses fameux grands ducs nous ont malheureusement quitté.
Si le scénario du film n’est pas exempt de quelques faiblesses, cette farce grand-guignolesque vaut en partie pour la truculence de certaines situations et de ses dialogues. Un texte porté haut et fort par son génial trio de comédiens, cabots à souhait, dont le plaisir à jouer ensemble est plus que palpable. Quant au bonheur de Patrice Leconte à les filmer, il transpire dans chaque plan du film.
Ici, le bonheur n’est pas dans le pré, mais sur scène et sur l’écran. 

Bonus DVD
La tournée des grands ducs, inédit (12′)
Commentaire audio de Patrice Leconte –
2000
Making-of
-1995 (17′)
Rochefort en baskets
– 2016 (64′)

Pour « La tournée des grands ducs » (titre original du film), supplément inédit, Patrice Leconte revient sur la genèse du film ou bien encore sur la déception éprouvée envers Michel Blanc, l’un de ses comédiens fétiches, qu’il soupçonne d’avoir fait le film uniquement pour le chèque ! (« il est parfait dans le film, mais il n’était pas dans son assiette ! »).
On y apprend aussi que la chanson de Scoubidou (celle de la pièce dans le film) a réveillé chez le réalisateur, une vieille envie de comédie musicale qu’il ne se résout pas à abandonner. Comme il n’est pas certain que son rêve se réalise un jour il tient à préciser, non sans humour, qu’il adorerait se réincarner en réalisateur à Bollywood !

3 autres et copieux bonus viennent éclairer le film : un commentaire audio du film par son réalisateur, un making-of d’époque assez complet et ROCHEFORT EN BASKET, un passionnant documentaire de 2016, réalisé par Alain Teulère.
Le documentariste y déroule le scénario de sa vie avec le fantasque comédien et la complicité de quelques proches comme Edouard Baer, Sandrine Kiberlain, Jean-Pierre Marielle et… Patrice Leconte. Tout se tient !  

LE PARFUM D’YVONNE
Un film réalisé par Patrice Leconte
Scénario : Patrice Leconte d’après Villa triste de Patrick Modiano

Comédie – 89mn (BR) 85mn (DVD) – France
Distribution : Hippolyte Girardot, Jean-Pierre Marielle, Sandra Majani, Richard Bohringer, Paul Guers…
Sorti en salles le 23 mars 94

Disponible en Blu-ray et DVD chez Rimini Editions
Nouveau master HD. Audio : Français stéréo. Image : 2.35 – 16/9

Le pitch
À la fin des années 50, un jeune homme qui prétend être un comte d’origine russe, tombe amoureux d’une sublime jeune femme, toujours accompagnée d’un dogue allemand et d’un vieil excentrique. Tout le monde semble avoir quelque chose à cacher…

L’avis Cin’Ecrans
LE PARFUM D’YVONNE n’est certes pas le meilleur Patrice Leconte mais avec cette libre adaptation du roman de Patrick Modiano, le réalisateur distille une petite musique non dénuée de charme. On se souviendra du PARFUM D’YVONNE notamment pour la démesure du personnage incarné par Jean-Pierre Marielle même si, au final, le film peine à trouver son ton et son rythme.

Bonus DVD
Interview de Patrice Leconte – inédit (12′)

Une interview inédite du réalisateur constitue le seul bonus pour LE PARFUM D’YVONNE, Mais il faut bien avouer que cela suffit à notre plaisir tant la passion et la franchise du réalisateur semblent intactes, malgré le temps qui passe.

Dés les premières secondes de l’entretien autour de ce film, son premier avec Jean-Pierre Marielle « ça c’est irremplaçable » qui n’a pas été son plus gros carton, Patrice Leconte évoque son rapport au succès et à l’échec. Une relation saine avec la reconnaissance publique et critique qui lui a permis de traverser les années, les genres, les modes sans jamais se fourvoyer.
On y apprend que le réalisateur garde de ce film adapté de Modiano, des parfums narratifs qui lui plaisaient beaucoup à l’époque et qui lui plaisent encore aujourd’hui, contrairement à certains autres films dont il dit qu’il aurait pu s’en passer.
Il y exprime néanmoins quelques regrets sur l’affiche cinéma dont il dit ne pas comprendre comment il a pu la laisser sortir, tant elle ne correspond pas à l’esprit du film, et sur le choix du titre, LE PARFUM D’YVONNE. Un titre dont il s’est laissé convaincre par Thierry de Ganay, son producteur de l’époque, qu’il était bien meilleur que « Villa triste », titre du roman original de Patrick Modiano.
Et puis il y a cette jeune actrice, Sandra Majani, dont le réalisateur estime que l’échec du film fait qu’elle a totalement disparu du paysage cinématographique. Parfum d’incompréhension et d’injustice…

Le règne animal… ça fait mal !
Le règne animal… ça fait mal !

Bientôt 10 ans que l’on attendait le nouveau film de Thomas Cailley après Les combattants, premier long-métrage brillant dont le souvenir reste très marquant. Avec Le règne animal, le réalisateur passe à la vitesse supérieure et signe un grand film d’auteur fantastique et populaire. Ne le laissez pas échapper.

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