Initié et mené de mains de maitre, avec toujours beaucoup d’humour, par le passionné Patrick Fabre, le Festival international du film de Saint-Jean-de-Luz fêtait cette année ses 10 ans.
Un festival pour lequel les années se suivent et se ressemblent sur au moins trois points…
– Son très bon esprit et sa convivialité qui en font l’un des événements les plus plaisants de la saison ciné.
– La qualité générale de sa programmation qui s’affirme de plus en plus éclectique et aventureuse chaque année (Merci qui ? Merci Patrick, évidement 😊 !)
– Son positionnement temporel en début d’automne qui lui apporte une saveur particulière, d’autant plus que cette année, public et festivaliers ont été irradiés par un soleil omniprésent. Une chaleur plaisante mais dont on n’est pas certain de devoir se réjouir, qui n’a pas empêché les salles d’être complètes, sur l’essentiel des séances.
Il faut vraiment dire, et toutes les équipes de films présentes l’ont souligné, que ce public vient non seulement en nombre, mais fait aussi preuve d’une belle curiosité sur tous les événements proposés tout au long de la semaine, tels que les master class d’Alex Beaupain et Agnès Jaoui ou la rencontre avec Thomas Bidegain.

S’il est impossible ici de détailler tous les excellents moments passés durant la semaine, voici en vrac, quelques souvenirs sur lesquels j’aurai, pour certains, le plaisir de revenir ces prochaines semaines…
Je me souviens de l’immense plaisir d’assister aux répétitions du concert d’Alex Beaupain puis de partager avec le public de la soirée d’ouverture, l’instant de grâce de son duo avec Agnès Jaoui sur « Avant la haine ».
Souvenir également de la belle complicité unissant tous les membres du jury autour de cette même Agnès Jaoui, présidente du jury, de la forte émotion provoquée par les témoignages d’amour et d’admiration des spectateurs de sa Masterclass à… Agnès Jaoui, encore et toujours !
Je me souviens également du plaisir de retrouver pour des sujets/interviews à venir des talents comme… Agnès Jaoui, Sarah Suco, William Lebghil, Alysson Paradis, Thierry Klifa, Bryan Marciano & Valérie Lemercier, Thomas Bidegain, Julien Carpentier, Massimo Riggi, Hugo Becker…
Celui d’échanger pour la première fois avec des réalisateurs.trices passionné.es, à propos de leurs premiers courts ou longs métrages. Sans oublier la magnifique et très touchante complicité d’Emmanuelle Devos & Raphaël Thierry, les deux principaux interprètes de L’HOMME D’ARGILE, le troublant premier long-métrage d’Anaïs Tellenne.

Souvenir enfin, d’avoir fait de belles découvertes avec l’envie de partager très prochainement mon plaisir de spectateur.
Je citerais plus particulièrement, parmi les films que ne n’ai pas encore évoqués, le formidable JE NE SUIS PAS UN HÉROS de Rudy Milstein, le puissant DISSIDENTE (3 fois récompensé) de Pier-Philippe Chevigny, le troublant QUITTER LA NUIT de Delphine Girard, le bouleversant NOUVEAU MONDE de Vincent Capello, le très attachant PATERNEL de Ronan Tronchot, la réjouissante comédie d’Ann Sirot et Raphaël Balboni LE SYNDRÔME DES AMOURS PASSÉES ou bien encore l’excellent court-métrage UN BON GARÇON (3 prix lui aussi) de Paul Vincent de Lestrade, que l’on retrouvera très certainement d’ici quelque temps en compétition à Saint-Jean-de-Luz avec son premier long. C’est en tous cas, tout le bien qu’on lui souhaite.
En attendant, découvrez ci-dessous le palmarès complet de cette très belle édition qui s’est achevée avec la projection en avant-première du remarquable premier long-métrage de Julien Carpentier avec William Lebghil et Agnès Jaoui, décidément incontournable cette années à St Jean.
PALMARÈS COMPLET
Le jury présidé par Agnès Jaoui et composé de Sarah Suco, Alysson Paradis, Guillaume de Tonquédec et William Lebghil a décerné les prix suivants :
Grand Prix parrainé par Blue Efficience
DISSIDENTE de Pier-Philippe Chevigny
Une mention spéciale a été attribuée à L’HOMME D’ARGILE d’Anaïs Tellenne
Prix d’Interprétation Masculine parrainé par le conseil départemental
Diego Murgia dans LES TROIS FANTASTIQUES de Michaël Dichter
Prix d’Interprétation Féminine parrainé par Joa Casino
Ariane Castellanos dans DISSIDENTE de Pier-Philippe Chevigny
Prix de la Mise en Scène
Nehir Tuna pour YURT

AUTRE PRIX LONGS MÉTRAGES
Prix du jury jeunes parrainé par Porosus
L’HOMME D’ARGILE d’Anaïs Tellenne
Prix du public parrainé par France TV
DISSIDENTE de Pier-Philippe Chevigny
PRIX SFCC de la critique
YURT de Nehir Tuna
PRIX COURTS MÉTRAGES
Prix Vision d’avenir des exploitants – Court métrage
UN BON GARÇON de Paul Vincent de Lestrade
Prix du public – Court métrage
UN BON GARÇON de Paul Vincent de Lestrade
Prix du jury jeune – Court métrage
ASSOIFÉ de Lisa Sallustio
Prix du jury – Court métrage
UN BON GARÇON de Paul Vincent de Lestrade
Prix Révélation Arda
Vladislav Botnaru dans LES CORNEILLES BLANCHES de Denis Liakhov
Prix du producteur d’avenir
Yoan Scherb de Nolita Productions pour JE JOUE RODRIGUE (prix du public – Court-métrage 2022) de Johann Dionnet et MARTINGALE de Marthe Verdet, présenté cette année en compétition

ET BIENTÔT SUR CIN’ÉCRANS
Retrouvez prochainement sur Cin’Ecrans toutes les interviews (plus d’une trentaine en 6 jours) réalisées à l’occasion de cette très belle 10ème édition du festival…
J’en profite pour remercier infiniment Jeanne Billaud & Laurent Renard de m’avoir permis la réalisation de ces beaux et très nombreux entretiens, mis en image par FX Guihot 🙂
Augure, le réalisme magique et poétique de Baloji
Rencontre avec Baloji, artiste pluriculturel et avec Eliane Umuhire, une des interprètes de son très singulier premier long-métrage. Un film qui lui a valu le Prix de la mise en scène au Festival du film francophone d’Angoulême en août dernier.
Le temps d’aimer… le temps du cinéma !
Avec son quatrième long métrage, Katell Quillévéré signe un grand mélo sensible et vibrant, porté avec une grâce infinie par Anaïs Demoustier et Vincent Lacoste. Retrouvez la réalisatrice et ses deux principaux interprètes en interview…
Cesária Évora, sa vie, ses amours, ses emmerdes … et ses chansons
Impossible de résister à l’envie de réécouter en boucle la voix, si belle, si touchante de Cesária Évora après la découverte de ce documentaire riche en archives inédites.
Un film qui nous raconte le destin hors du commun d’une femme farouchement libre…