“Je ne me suis jamais sentie aussi complète dans ma vie” Romane Bohringer

Août 2018 – Festival du film francophone d’Angoulême

Je découvre avec enthousiasme L’AMOUR FLOU, le film…signé Romane Bohringer et Philippe Rebbot. S’en suit une première et très belle rencontre avec les deux acteurs – scénaristes – réalisateurs de ce film d’une vie.

Quelques jours plus tard L’AMOUR FLOU rafle le Prix du public. Et une nouvelle rencontre dans les coulisses du festival pour témoigner de ce beau moment avec un duo rassuré et bouleversé par cet amour des festivaliers.

3 mois plus tard, c’est au tour du grand public de réserver, lui aussi, un mérité et magnifique accueil au 1er long de Romane Bohringer et Philippe Rebbot qui a rassemblé au total près de 200.000 spectateurs dans les salles françaises.

3 ans après, c’est Canal+ qui régale avec L’AMOUR FLOU, la série. Une autofiction drôle, poétique, burlesque et souvent très touchante, à découvrir absolument, dès le 8 novembre sur Canal+ ou myCANAL.

En attendant, c’est au téléphone que nous avons échangé avec une Romane Bohringer à l’enthousiasme toujours aussi communicatif, sur cette aventure hors du commun du film à la série…

Romane, avec le recul, comment analysez-vous le magnifique succès rencontré par le film ? Que vous-a-t-il apporté ?
Romane Bohringer : Je suis intarissable, je ne peux pas évoquer cette période et le film sans ressentir un bouleversement qui perdure malgré les trois années passées. C’est une aventure miraculeuse. Ça a bouleversé profondément mon rapport à mon travail, à ce que j’ai envie de faire dans la vie.
Cet objet, déjà si particulier à l’époque, est devenu une aventure, un partage collectif avec beaucoup de public, c’était si incroyable !
C’était fou dans nos vies d’acteur, de réalisateur et aussi dans notre vie de famille, de faire que cette parole si petite, qui était la nôtre, devienne un objet comme ça partagé, collectif.

Tout ça n’a été, de toute façon, qu’une sorte d’enchaînement de miracles, de grâce. Autant dans la manière dont le film a été produit, que celle avec laquelle il a été sorti.
Il y a eu un enchaînement vraiment magnifique jusqu’à cette chose incroyable : qu’on nous demande, qu’on accepte et qu’on devienne pour Canal+, héros, réalisateurs et auteurs d’une série télé qui prolonge cet objet.

Quand je regarde en arrière aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir fait trois longs métrages, tant l’expérience a été riche. Cet objet qu’on appelle une série est dans l’extrême continuité du film. On a écrit visuellement, cinématographiquement, télévisuellement un objet de famille, mais qui devient une histoire qui se partage. C’est invraisemblable ou, en tous cas, assez unique.

Vous semblez ne pas réaliser à quel point cet « objet » si intime puisse nous toucher…
Romane Bohringer : Je suis encore tellement émue car ça a été un travail colossal sur un an et demi, à coup de 10 h par jour. Nous avons rendu notre copie le 17 juillet, ça me paraît être hier et quand j’entends ce que vous dites, j’ai envie de pleurer immédiatement, parce qu’en fait j’ai exigé beaucoup de tout le monde, nous, la production, l’équipe…
J’ai été obsédée, obsédée, vraiment à faire des cauchemars, à passer une période de montage très éprouvante. Dans le film, il y avait cette espèce d’équilibre, presque magique, qui nous a dépassé, échappé avec la surprise de cette autofiction devenue fiction, devenue comédie et de nous qui sommes devenus des personnages. J’étais obsédée par la peur d’abîmer le ton, la liberté de cet objet un peu unique et singulier.

Exils - Romain Duris & Lubna Azabal

Et comment avez-vous abordé le travail sur la série ?
Romane Bohringer : La série, c’est quand même une autre grammaire, c’est neuf mois d’écriture, ce qu’on n’a jamais fait sur le film. C’est une équipe qu’on a voulu très légère mais qui, malgré tout, était beaucoup plus conséquente avec plus de repérages, des plans de travail… Rien n’a été laissé au hasard alors que tout était né du hasard.
Donc, j’ai été obsédée pendant un an et demi à m’en rendre parfois folle de joie et parfois folle de malheur pour faire cohabiter tout le temps nos envies de liberté et la grammaire plus rigoureuse d’une série car c’est le pacte qu’on a passé avec Canal+. On s’est donc astreint à une écriture plus rythmique, plus découpée. Comment faire rentrer à la fois, en 30 minutes, des choses écrites car il faut faire avancer l’action, et les accidents de tournage ? Les gens de Canal+ ont été formidables là-dessus, parce qu’ils ont vraiment respecté tout ça.
Ils voulaient retrouver quelque chose du film qu’ils aimaient sincèrement, donc, ils ont respecté tout ce qui était de l’ordre de la distribution avec un mélange d’acteurs et de non-acteurs et que les choses ne soient pas sûres à 100%. Ils ont accepté que je puisse éventuellement modifier les arcs narratifs pendant les mois d’écriture, en fonction de ce qui arrivait dans nos vies.
Garder ce ton et cette liberté a été mon obsession tout le temps et en même temps, on était guidé par Canal qui nous disait « Attention, on ne veut pas une chronique, on veut une épopée familiale, quelque chose qui ressemble à une série, quoi ! » On devait se demander ce qui allait se passer l’épisode d’après et comme chez nous ce n’est quand même pas Tom Cruise et MISSION IMPOSSIBLE, il n’arrive pas des trucs de dingo tous les soirs, il a fallu qu’on imagine, qu’on invente…
L’idée majeure était de savoir comment, au milieu de toute cette préparation, de cette rigueur, de ce plan de travail, de ces journées, on allait arriver à faire traverser la vraie vie et qu’elle se mélange au point qu’on ne sache pas ce qui est vrai et ce qui est faux.

Et concrètement, ça donne quoi sur le tournage ?
Romane Bohringer : On a mis en place, et c’était un peu une folie, un mode de tournage qui était le plus proche possible du film. Même si on avait une plus grosse équipe, on a dit « pas de maquillage, pas de scripte, pas de raccords, pas de machinerie ».
Mon chef opérateur n’avait même pas d’assistant. Il y avait du monde, mais le moins de monde possible, parce que j’étais obsédée par cette idée d’aller vite, de tourner beaucoup, et que si quelque chose arrivait en bas de la rue, qu’on soit capable d’aller filmer immédiatement… Je voulais absolument avoir le temps de tourner ce qui était écrit, mais peut être aussi de capter ce qui allait arriver sur le plateau, pouvoir vivre ce moment comme quelque chose d’exceptionnel et pas comme la réalisation de quelque chose de très écrit, déjà installé. C’était un drôle d’équilibre à trouver et ça n’a été possible que grâce à une sorte de ferveur collective qui a fait de ces 60 jours de tournage un des plus beaux moments de ma vie.

C’est vraiment une œuvre collective, tant du côté des techniciens que des acteurs. C’était génial de voir à quel point des gens comme Éric Caravaca ou Monica Bellucci se sont prêtés à ces conditions tout à fait inhabituelles, et à quel point mon équipe a dû redoubler d’énergie, à commencer par mon assistante qui a géré la cohérence du projet, vu qu’on n’avait pas de scripte.
Bertrand Mouly, mon chef opérateur, qui est vraiment comme le coréalisateur de la série, a donné de sa personne de manière physique et mentale, très, très fortement pendant 60 jours pour nous permettre, notamment, de trouver un langage visuel à la série.

C’était une aventure délirante, magnifique ! Je me suis retrouvée à une place que j’ai adorée, c’est-à-dire que j’ai vraiment assumé mon rôle de réalisatrice. Il m’a fallu un temps infini pour le matérialiser dans ma tête, mais c’est finalement arrivé. Pendant ces 60 jours, j’ai eu l’impression d’être sur un nuage, sur un tapis volant, j’étais comme propulsée, irradiée.
Je ne me suis jamais sentie aussi complète dans ma vie. J’étais entourée de gens que j’aimais profondément, mon bonheur à les filmer était inouï.
Les gens qui sont arrivés, les nouveaux Monica et Éric, se sont fondus dans cette aventure avec une générosité telle qu’ils m’ont fait croire que j’étais capable de le faire, vraiment ! (rire) La confiance qu’ils m’ont accordé m’a donné beaucoup de force et puis on a beaucoup ri même si on a tourné entre deux confinements. Là aussi, nous avons vécu un miracle car à l’époque, beaucoup de tournages étaient interrompus, le nôtre ne s’est jamais arrêté, même si la menace était permanente. On a vécu dans une immense promiscuité, on était comme sur un îlot, un monde de création pendant 60 jours complètement hors du temps, c’était fantastique !

Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur l’écriture ? Vous ne vous épargnez pas avec Philippe ! Vous n’hésitez pas à balancer…
Romane Bohringer : En fait, au début de l’écriture, on a fait une espèce de grande séance de brainstorming à plusieurs, Philippe, ma sœur Lou et Gabor (ndlr, Rassov, interprète génial du directeur d’école), un auteur avec qui je travaille beaucoup au théâtre. Nos goûts dans la vie nous portent, chacun, vers des univers hyper antagonistes. Moi, par exemple, je suis à la recherche, comme spectatrice, de films que je pourrais qualifier de transgenre, je suis bouleversée par des films qui font cohabiter des univers très différents, j’ai envie d’être surprise.
Et j’aime l’extrême documentaire. Les films qui m’émeuvent le plus ces derniers temps sont toujours des films qui se situent à la lisière du documentaire et de la fiction. J’ai vu récemment le film de François Ruffin (ndlr, DEBOUT LES FEMMES !) j’en suis sortie carrément bouleversée et ça, c’est du pur documentaire. Je cherche donc dans la fiction comment faire pour qu’elle soit traversée par la vie. On a beaucoup parlé de ça, il fallait que les thématiques abordées soient tout le temps, et de manière très honnête, extrêmement proches de ce qu’on vit, quitte à se taper un peu nous-mêmes, à nous montrer dans nos moments ridicules, ratés, nos errances de citoyens, d’amoureux et de parents.
Il fallait que chaque chose reste extrêmement proche de nous mais en même temps, avec Gabor qui fait beaucoup de théâtre et avec Philippe, on craint tellement d’avoir l’air trop sérieux, trop dogmatique, qu’on ne peut pas juste balancer une vérité frontale. On a toujours envie d’en rire, de s’en extraire par une pirouette.

Vous osez beaucoup de choses avec cette série en termes de mise en scène avec des séquences très fantaisistes, à la limite du burlesque…
Romane Bohringer : Avec Gabor, on a beaucoup joué des spectacles qui s’apparentent plutôt à du grand guignol. Moi, j’ai aussi une passion pour la démesure, pour l’épique, alors quand on faisait les séances de brainstorming, on se permettait les cauchemars, les rêves, on voulait que tout cohabite. Et ça a d’ailleurs été l’un des sujets de grande discussion avec Canal parce que ce n’est pas du goût de tout le monde. C’est-à-dire qu’on fait cohabiter, l’extrême réalisme d’une séquence de quasi psychanalyse entre Philippe et moi, ou on est vraiment à nu, et qui est totalement le reflet de ce que nous sommes avec celle ou un directeur d’école (ndlr, Gabor) joue avec une perruque… Eh bien ça, ça a été très discuté au montage et à l’écriture. Comme de faire cohabiter des tonalités très, très différentes entre les acteurs. Il y a des gens dans la série qui n’avaient jamais mis les pieds sur un plateau de tournage. Évidemment, ça donne un ton tout à fait particulier, on sent quelque chose qui déraille un peu même si on ne sait pas tout à fait quoi… Mais moi, j’y croyais à fond !

Cet équilibre entre réalisme et fantaisie débridée a été facile à trouver ?
Romane Bohringer : Ça a été très difficile !
Autant le tournage a été un moment très gracieux, autant le montage a été un moment extrêmement éprouvant pour moi. Dès que la vie quittait trop un épisode et que je sentais trop l’artificialité, ça me rendait malade. Et donc, avec mes monteuses, on avait cette volonté permanente de réinjecter de la vie, des accidents, des choses pas prévues. Et puis, nous avions sans arrêt cette discussion autour de ce qui est de bon goût ou de mauvais goût. Comment faire cohabiter le grand guignol et l’ultraréaliste, le fantasme et le cinéma vérité ?  C’était un pari auquel j’ai beaucoup cru et qui a donné lieu à de sévères batailles, de goûts, d’échanges, d’équilibre… Le montage, c’était vraiment les montagnes russes, il y a des fois, on trouvait ça génial et d’autres fois à chier. Certaines fois, je me disais que je ne pourrais jamais montrer ça à mon équipe tellement ils avaient travaillé ! J’avais honte…

Votre désir de bien faire, votre ambition pourrait néanmoins se résumer à une phrase prononcée par le personnage de Valéria / Monica Bellucci dans le film « Rien n’est raté quand c’est fait avec amour » non ? Romane Bohringer : Vous pouvez presque me faire pleurer parce que je suis très sensible sur la sortie de cette série, évidemment. J’ai eu peur de rater, en fait, et donc quand vous le recevez de cette manière, je suis bouleversée.
J’ai ressenti une grande responsabilité parce que j’avais engagé beaucoup de gens derrière moi, mes acteurs, ma famille, ma production. Et il y a eu des grands, grands moments de doute où on a l’impression que rien ne fonctionne. D’autres fois, on touchait presque la lumière donc on passe par des émotions incroyables.
Je me souviens d’une nuit où on rentrait d’une fête en taxi avec Philippe et il m’a dit qu’il ne s’agissait pas de me confronter à une histoire de cinéma, à des références ou de savoir comment les autres avaient fait avant et là il m’a dit un truc exceptionnel qui m’a incroyablement porté après. C’était tellement simple, un peu flatteur, mais bon, je peux me laisser flatter maintenant, vu comment je me suis flagellée pendant la fin du montage…  « Beauté, le talent, c’est donner ce que tu as ! »
J’ai réfléchi à cette phrase qui était extrêmement simple et elle m’a comme apaisée parce que s’il y a bien une chose qui est vraie, c’est qu’on a donné tout ce qu’on avait et de la manière la plus honnête et libre possible. Donc cette phrase m’a beaucoup éclairée et elle rejoint effectivement la phrase de Monica que vous citez.

On retrouve dans la série et avec un immense plaisir Richard, votre papa…
Romane Bohringer : Il était dans le film, dans une scène. A l’époque, il était extrêmement fragile et malade. Les gens adoraient cette scène, on l’avait réussie, c’est donc un souvenir très beau mais c’était si peu…
Dès le début de l’écriture, j’ai dit « Je veux faire un épisode sur Richard, entièrement ». Cela a été extrêmement facilité et magnifique parce que Lou, ma sœur, a participé à l’écriture de la série. On a beaucoup écrit ensemble les scènes de notre famille parce qu’on la connaît très bien.
Je voulais, de tout mon cœur, rendre hommage à Richard, mais en même temps, c’était très dur parce que 30 minutes c’est très peu pour résumer une vie, pour résumer ce que ça me fait de l’avoir comme père.
Comment le faire dans un format série, court, plutôt comédie ? Et puis, ce n’est pas un secret j’ai vu, beaucoup plus qu’avant, mon père à l’hôpital ces dernières années. C’est un lieu qui s’est imposé assez vite mais c’était très difficile de lui écrire un rôle clé dans cet endroit, même s’il en est tout le temps sorti.

Alors après, comment évoquer la fragilité, comment écrire pour que cet hôpital ne soit pas flippant, mais au contraire un petit théâtre où il se joue des trucs plus légers, plus familiaux ? On a donc décidé assez vite que nous serions souvent dans cet endroit mais quand il y est plutôt en bonne santé.
J’avais quand même hyper peur car vu le format court, tout est évidemment un peu résumé, caricaturé. Il endosse vraiment le rôle du grognon dans lequel on l’a souvent vu et j’avais peur qu’il pense, surtout venant de ses filles, qu’on le réduise à ça. Mais comment faire autrement pour que ce soit quand même parlant ?
Et puis il fallait aussi qu’il soit drôle parce qu’on a tout le temps des crises de fous rires avec ma sœur car c’est également un clown dans la vie. Il est spirituel et, d’ailleurs, le fait qu’il accepte de s’auto caricaturer montre à quel point il est juste avec ça.
Avec Lou, on voulait vraiment réaliser une espèce d’ode à ce qu’il est aussi quand il renaît à chaque fois de ses cendres, comme le Phénix.
Et c’est aussi un hommage au théâtre et à quel point il peut être transfiguré par le fait de monter sur scène. Il y a tout cela que je voulais mettre dedans, l’amour du théâtre, l’amour de mon père, son immense énergie de vie et on a construit comme ça ce personnage un peu grincheux, mais qui, tout d’un coup s’envole…
Et je dois vous avouer que c’est un de mes épisodes préférés, évidemment, et parce que j’adore la scène de l’évasion. On s’est tellement marré à écrire ça. Là, on ne s’est rien refusé, on s’est dit « on fait un film d’action ». J’ai aussi dit tout de suite que je voulais voir Richard marcher longtemps dans les couloirs du Casino, comme quand je le vois se préparer le soir quand il est sur scène, avec son corps un peu fatigué maintenant.  
Cette séquence-là est aussi une œuvre collective avec le monteur son qui a fait monter la ferveur de la salle, ce plan sur les côtés, avec le flare de la scène qui représente tellement le fait de monter sur scène. On a fait une prise le jour du tournage, c’était incroyable ! On a tourné sur le côté parce qu’on ne pouvait pas voir de gens avec des masques et on ne pouvait pas non plus remplir un casino de Paris. Economiquement, c’était impossible. On a donc tourné de côté et tout d’un coup, j’ai fait un gros plan sur lui. Je lui ai demandé s’il voulait bien dire un peu son texte et il l’a dit, même s’il n’était pas certain qu’on le monterait. En fait, je pensais qu’on allait monter le plan mais sans le son. Au final, on y croit et c’est un hommage à toutes les fois où je l’ai vu monter sur scène, très fort ou plus fragile.

Et aujourd’hui quel est votre état d’esprit ?
Romane Bohringer : J’ai eu très peur, je suis passée par des grands moments de doute mais je dois vous avouer la vérité, c’est que depuis qu’on a présenté la série, pour la première fois, à La Rochelle, c’est comme une libération, un poids qui a disparu avec des retours comme le vôtre ou ceux recueillis ce soir-là. On ne l’avait jamais montrée à personne. C’était dingue cette soirée.  En fait, vous étiez présent aux deux grandes soirées de ma vie : Angoulême, c’est carrément fondateur dans la vie du film et La Rochelle avec la soirée Canal+, qui m’a délivrée.
On a fait une œuvre avec notre vie et ça a passé la barre des spectateurs. C’est magique ! Et maintenant, je récupère toute ma fierté, je suis fière comme un paon (éclat de rire).

Propos recueillis par Jean-Luc Brunet.
Remerciements à Delphine Huchet et Marie Queysanne pour l’organisation de cet entretien.

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