JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES
Un film de Jeanne Herry
Scénario de Jeanne Herry
Avec Adèle Exarchopoulos, Dali Benssalah, Leïla Bekhti, Elodie Bouchez, Suliane Brahim, Gilles Lellouche, Miou-Miou, Jean-Pierre Darroussin, Fred Testot, Denis Podalydès, Birane Ba, Anne Benoît, Raphaël Quenard, Sébastien Houbani…
Drame – 1h58 – France
Sortie en salles le 29 mars 2023
L’histoire
Depuis 2014, en France, la Justice Restaurative propose à des personnes victimes et auteurs d’infraction de dialoguer dans des dispositifs sécurisés, encadrés par des professionnels et des bénévoles comme Judith, Fanny ou Michel.
Nassim, Issa, et Thomas, condamnés pour vols avec violence, Grégoire, Nawelle et Sabine, victimes de homejacking, de braquages et de vol à l’arraché, mais aussi Chloé, victime de viols incestueux, s’engagent tous dans des mesures de Justice Restaurative.
Sur leur parcours, il y a de la colère et de l’espoir, des silences et des mots, des alliances et des déchirements, des prises de conscience et de la confiance retrouvée… Et au bout du chemin, parfois, la réparation…

3 bonnes raisons de voir ce film
1/ Pour la force d’un sujet rarement abordé en fiction, voire même à travers un documentaire (à ma connaissance, en tous cas), celui de la justice restaurative.
La scénariste réalisatrice qui nous avait séduit en 2014 avec ELLE L’ADORE, son premier film, nous avait pleinement convaincu avec le magistral PUPILLE en 2018. Cette fois-ci avec JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES, elle nous offre un troisième long métrage magistral tant sur le fond que sur la forme. Malgré un dispositif minimaliste, Jeanne Herry impose une mise en scène inspirée, discrète et précise. Son scénario et ses dialogues, jamais manichéens, sont affutés et entièrement au service d’un sujet puissant et de ses remarquables interprètes.
JE VERRAI TOUJOURS VOS VISAGES est un film qui (re)donne foi dans l’être humain, dans l’importance d’échanger pour tenter de comprendre, réparer et se réparer.
2/ Les comédien.ne.s justement, parlons-en ! Il faudrait toutes et tous les nommer tant leur incarnation de personnages en proie à de multiples questionnements est puissante et subtile. S’il fallait néanmoins retenir quelques noms, je citerai en premier lieu, Adèle Exarchopoulos dont l’intensité de jeu impressionne de film en film et dans des registres souvent opposés .
J’ai envie également d’évoquer le regard perdu de Leila Bekhti au début du film, le sentiment de culpabilité de Miou-Miou, la bienveillance et le désir de compréhension de Gilles Lellouche, le désarroi de Fred Testot, la sincérité de Dali Benssalah… et tous les autres interprètes, sans exception aucune, qui font corps et âme avec leurs personnages…
3/ Et s’il fallait une raison supplémentaire pour vous conseiller de vous précipiter en salles, je vous parlerai de la séquence finale du film. En effet, je défie quiconque de résister au face à face entre Adèle Exarchopoulos et Raphaël Quenard, une scène exemplaire de tension et de subtilité. Cet instant que le spectateur traverse en apnée est un incroyable moment de vie, de vérité et de cinéma. Un de ces instants qui font que vous sortez du film bouleversé mais heureux de l’avoir vécu.
Un immense bravo et merci à Jeanne Herry et ses interprètes pour ce nouveau et magnifique long-métrage dont le souvenir n’est pas prêt de s’estomper.
Nous aussi, nous verrons toujours leurs visages…
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