« Je n’ai pas envie d’ennuyer les gens ! Faut essayer de leur donner un truc qu’on ne trouvera peut-être pas sur Netflix ou ailleurs... » Adam Bessa
Coup de cœur de la semaine pour HARKA, 1er long métrage de fiction à la mise en scène audacieuse.
Cinéaste américain d’origine égyptienne, Lotfy Nathan nous invite à partager le quotidien d’Ali, un jeune tunisien qui survit de petits trafics en rêvant d’Europe et d’évasion. Sa colère et sa révolte grandissent au fil des jours quand il prend la décision de s’occuper de ses deux jeunes sœurs, au décès de leur père.
HARKA est une œuvre politique et sociale incandescente qui porte un regard singulier et profondément humain sur un pays divisé où la jeunesse cherche toujours sa place et son avenir.
« j’avais envie de me surprendre moi-même » Adam Bessa
Et puis le film est porté par la présence magnétique d’Adam Bessa, jeune comédien découvert en 2017 dans LES BIENHEUREUX, qui est ici de tous les plans. Son jeu subtil impressionne tant il trouve son équilibre entre intériorité et explosion de rage. Sa prestation lui a d’ailleurs valu de recevoir, à juste titre, deux Prix d’interprétation masculine, le premier lors du Festival de Cannes 2022 où le film était présenté dans la sélection Un Certain Regard et le second au Festival de Saint-Jean de Luz, en octobre dernier.
« S’il y a des embryons de ce cinéma, il faut aller le chercher… ne pas tout le temps attendre que les rôles nous viennent » Adam Bessa
C’est à l’occasion de ce second festival que nous avons pu échanger avec ce remarquable acteur à propos de son travail très particulier sur HARKA et de sa passion du cinéma.
INTERVIEW ADAM BESSA
Je verrai toujours vos visages, un grand film à (re)voir absolument !
Avec Je verrai toujours vos visages, Jeanne Herry fait mieux que confirmer ! Avec la complicité de son magistral casting, elle signe un très grand film porté par un sujet puissant et inédit qui lui a valu un très beau succès en salles.
Seul bémol, une absence totale de bonus… Dommage, même si le film se suffit à lui-même !
Poisson rouge – J’ai la mémoire qui flanche…
Avec la belle complicité de leurs comédiens principaux, les 3 réalisateurs de Poisson rouge réussissent à éviter le piège du mélo que laissait craindre son pitch. « Les copains d’abord » pour ce film de potes, en forme de road movie qui n’est pas sans rappeler certains longs métrages du duo Kervern/Delépine…
Dalva, récit d’émancipation dérangeant et bouleversant
Dalva est le remarquable premier long métrage d’Emmanuelle Nicot. La réalisatrice ne lâche pas une seconde sa jeune « héroïne » du quotidien qui va devoir refaire l’apprentissage d’une enfance qu’on lui a volé. Une œuvre coup de poing et sans pathos à (re) découvrir absolument.