- C'est toi que j'attendais -
C’EST TOI QUE J’ATTENDAIS de Stéphanie Pillonca
Documentaire 2021 – 1H27
Sortie en salles le 22 décembre 2021
C’est toi que j’attendais nous plonge dans l’intimité de couples qui souhaitent adopter un enfant et attendent impatiemment l’appel qui fera basculer leurs vies. Mais c’est aussi l’histoire d’Alexandra qui recherche par tous les moyens son fils né sous X, ou Sylvian qui se bat chaque jour pour retrouver sa mère biologique. Des parcours de vie riches en émotion qui nous interrogent sur la quête d’identité et sur l’amour…
3 bonnes raisons de voir ce film
1/ Stéphanie Pillonca a rencontré 400 personnes avant de se lancer dans le tournage de son nouveau documentaire pour, au final, se focaliser sur quatre parcours, quatre trajectoires personnelles.
Avec ce récit habilement entremêlé de deux couples adoptants, une femme qui a accouché sous X et un homme né sous X, le spectateur a le temps de mieux comprendre toutes les problématiques et des enjeux, très différents les uns des autres. Résultat, quatre portraits bouleversants d’hommes et de femmes en quête d’amour à donner ou redonner…
2/ Grâce à sa remarquable bienveillance et à son sens de l’écoute, déjà au cœur de ses précédents documentaires (JE MARCHERAI JUSQU’A LA MER ou LAISSEZ-MOI AIMER, entre autres), la réalisatrice nous plonge, avec une pudeur extrême au cœur de l’intime, sans l’artifice de commentaires en voix off. Elle préfère laisser la parole à ses témoins-acteurs de leur vie, s’exprimer sur leurs désirs, leurs doutes, voir leurs peurs de ne pas aboutir dans leur quête…
C’est beau, très touchant et porteur d’espoir(s), malgré les embûches.
3/ Les quatre récits, captés par un tournage au long cours de 9 mois, touchent le spectateur en plein cœur. On se souviendra longtemps du regard de certains des protagonistes du film comme celui de Lucile et Franck, quand ils découvrent enfin le visage de leur petite fille… (On songe beaucoup sur cette séquence au magnifique PUPILLE de Jeanne Herry). Et je défie quiconque de « résister » à une séquence aussi bouleversante que celle de l’échange troublant entre Sylvian et sa mère adoptive… Ce qui se joue à ce moment-là, entre eux, dépasse tous les mots.
De film en film, Stéphanie Pillonca affirme, à la fois, un vrai sens du cinéma, du récit mais aussi et une curiosité et une confiance absolue dans l’être humain. Ce n’est malheureusement pas si commun que cela. FLEUR DE TONNERRE, son premier et unique film de fiction a été réalisé en 2016. Il serait temps que la réalisatrice puisse enfin mettre à nouveau toutes ses qualités au service d’une nouvelle fiction pour le cinéma 😊
Le règne animal… ça fait mal !
Bientôt 10 ans que l’on attendait le nouveau film de Thomas Cailley après Les combattants, premier long-métrage brillant dont le souvenir reste très marquant. Avec Le règne animal, le réalisateur passe à la vitesse supérieure et signe un grand film d’auteur fantastique et populaire. Ne le laissez pas échapper.
Le procès Goldman, « le procès, rien que le procès… »
Cette 12e réalisation de Cédric Kahn est un (quasi) huis-clos oppressant et captivant dont on ressort sans avoir un avis tranché sur la question de l’innocence ou de la culpabilité de Pierre Goldman. Peu importe d’ailleurs, tant on a vibré pendant près de deux heures aux joutes oratoires mises en scène au plus près des principaux protagonistes du procès.
Poisson rouge – J’ai la mémoire qui flanche…
Avec la belle complicité de leurs comédiens principaux, les 3 réalisateurs de Poisson rouge réussissent à éviter le piège du mélo que laissait craindre son pitch. « Les copains d’abord » pour ce film de potes, en forme de road movie qui n’est pas sans rappeler certains longs métrages du duo Kervern/Delépine…