CLOSE

Réalisation : Lukas Dhont
Scénario : Lukas Dhont, Angelo Tijssens
Avec Eden Dambrine, Gustav De Waele, Emilie Dequenne, Léa Drucker, Kevin Janssens…

Drame – 1H45 – Belgique / France
Sortie en salles le 1er novembre 2022

Léo et Rémi, 13 ans, sont amis depuis toujours. Jusqu’à ce qu’un événement impensable les sépare. Léo se rapproche alors de Sophie, la mère de Rémi, pour essayer de comprendre…

3 bonnes raisons de voir ce film

1/ Quatre ans après le très mérité succès critique et public de GIRL (Caméra d’or, Queer palm…), son premier long métrage, CLOSE marque le retour très attendu du jeune cinéaste belge Lukas Dhont. Un retour très remarqué puisque le film a été présenté et récompensé du Grand prix du jury à Cannes en mai dernier.
Mais au-delà des récompenses, ce qui compte évidemment ce sont les émotions que procurent ce film qui explore les affres de de la jeunesse et les conséquences tragiques d’une amitié fusionnelle brisée en plein élan. Le film montre avec justesse ce lien très particulier qui peut unir deux êtres à une époque de la vie où un regard, un mot, une réflexion déplacée ou malvenue peuvent changer le cour de la vie de ses protagonistes. Et dans le cas de ce récit, ce sont des conséquences tragiques dont témoigne Lukas Dhont avec beaucoup de tact, d’élan et d’amour pour ses personnages.
Pour le réalisateur, il était important de « parler de ce poids éprouvé quand on se sent responsable mais qu’on ne peut pas en parler ».  En cela, CLOSE est aussi un beau et grand film sur la culpabilité de celui qui reste.

2/ Monument d’intensité et de délicatesse, CLOSE doit beaucoup à la sincérité de ses interprètes dont ceux des deux mères du film, Léa Drucker et Emilie Dequenne. La comédienne belge qui nous avait bluffé en 2021 dans LES CHOSES QU’ON DIT, LES CHOSES QU’ON FAIT (qui lui avait valu un très mérité César du second rôle féminin en 2021) nous bouleverse à nouveau, au détour de quelques séquences particulièrement bien écrites et incarnées. Et puis surtout CLOSE est la révélation d’un talent brut, celui du jeune Eden Dambrine (et ça n’enlève rien à la justesse de son partenaire Gustav de Waele) que la caméra de Lukas Dhont ne lâche pas et qui impressionne tant il est juste dans tous les registres proposés par le récit.

3/ Si la force de CLOSE tient principalement dans son propos, il serait injuste de passer sous silence la grâce de la mise en scène de Lukas Dhont. Sans jamais nier la dimension mélodramatique de son histoire, le réalisateur tient toujours sa caméra à juste distance. Son regard, s’il est toujours très proche de ses personnages, n’est jamais voyeur. Les émotions ainsi procurées au spectateur n’en sont que plus intenses. On attend donc son prochain film avec encore plus d’impatience et gageons que CLOSE atteigne le cœur d’un public curieux et très nombreux.  

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