« Il fallait que ce soit radical mais pas ennuyeux… une forme d’insolence joyeuse ! » Guillaume Gouix
AMORE MIO
Lola refuse d’assister à l’enterrement de l’homme qu’elle aime. Elle convainc Margaux, sa sœur, de les emmener, elle et son fils, loin de la cérémonie. Sur la route qui les mènera vers l’Italie, elles découvrent les adultes qu’elles sont devenues et tentent de retrouver la complicité des enfants qu’elles étaient.

Après 3 courts métrages Guillaume Gouix s’essaie avec une belle réussite à l’exercice du long avec AMORE MIO.
Plus qu’une histoire de deuil, c’est un récit de vie et de retrouvailles auquel nous convie le cinéaste.
Pour nous raconter cette histoire de sororité, le réalisateur fait une belle confiance au spectateur en osant l’ellipse et le non-dit. Et surtout il adopte un parti pris radical de mise en scène à travers un cadre très serré (en 4/3), au plus près de ses personnages et quasiment sans contre champs. Aucune échappatoire possible donc pour le spectateur invité à partager le chemin de ces deux sœurs, éloignées par le temps et la vie.
« … de l’improvisation sur des accidents d’émotion… » Alysson Paradis
AMORE MIO, road movie sensible et électrique, n’est pas sans évoquer l’urgence et l’énergie vitale du cinéma de John Cassavetes. D’autant qu’il est porté par la performance généreuse de deux comédiennes en parfaite osmose. A plusieurs reprises, le jeu intense d’Alysson Paradis rappelle même certaines compositions de l’immense Geena Rowlands…
« Il y avait une forte proximité mais jamais les contraintes de cette proximité… » Elodie Bouchez
Quant à Élodie Bouchez, elle nous surprend une fois de plus en composant un personnage complexe dont l’apparente rudesse cache des trésors de tendresse et d’amour pour cette sœur qui s’affranchit des codes de la bienséance.
Enfin, il serait injuste de passer sous silence la prestation du très jeune Viggo Ferreira-Redier qui incarne avec une juste émotion le fils de Lola.
Ce premier long métrage de Guillaume Gouix est donc une jolie surprise, une belle déclaration d’amour au cinéma et à ses deux comédiennes principales, à découvrir en salle, au plus vite.
INTERVIEW GUILLAUME GOUIX, ALYSSON PARADIS & ÉLODIE BOUCHEZ
Je verrai toujours vos visages, un grand film à (re)voir absolument !
Avec Je verrai toujours vos visages, Jeanne Herry fait mieux que confirmer ! Avec la complicité de son magistral casting, elle signe un très grand film porté par un sujet puissant et inédit qui lui a valu un très beau succès en salles.
Seul bémol, une absence totale de bonus… Dommage, même si le film se suffit à lui-même !
Poisson rouge – J’ai la mémoire qui flanche…
Avec la belle complicité de leurs comédiens principaux, les 3 réalisateurs de Poisson rouge réussissent à éviter le piège du mélo que laissait craindre son pitch. « Les copains d’abord » pour ce film de potes, en forme de road movie qui n’est pas sans rappeler certains longs métrages du duo Kervern/Delépine…
Dalva, récit d’émancipation dérangeant et bouleversant
Dalva est le remarquable premier long métrage d’Emmanuelle Nicot. La réalisatrice ne lâche pas une seconde sa jeune « héroïne » du quotidien qui va devoir refaire l’apprentissage d’une enfance qu’on lui a volé. Une œuvre coup de poing et sans pathos à (re) découvrir absolument.